Santé

Publié le par Mabouya

Les produits 0% font maigrir
0% de matières grasses ne signifie pas 0 calorie !

Les personnes qui souhaitent maigrir pensent que consommer des produits 0%, light ou légers facilitera leur tâche. Erreur ! "Light" ne signifie pas moins calorique. Or, pour maigrir, il faut diminuer le nombre de calories et faire du sport, car le muscle consomme plus d’énergie que la graisse ; une personne sportive dépensera plus, même en ne faisant « rien » (métabolisme de base).

La prise de poids est fréquente avec la consommation de ces aliments car ils « incitent » à en prendre plus, et parce qu’ils contiennent plus de sucres.

La FDA (secrétariat américain aux produits alimentaires et pharmaceutiques) a édité un tableau des produits dont les versions « légères » étaient plus « lourdes » que les versions classiques : y figurent certains cookies, glaces ou yaourts.

Moralité : ne vous fiez qu’au nombre de calories indiqué !

Le sport fait maigrir
Marathon et cassoulet

À l’aube des temps, l’homme courait. Il courait après ses proies, courrait pour se déplacer plus vite, courrait pour échapper au danger. Et puis au fil des millénaires, nous avons cessé de courir et même de marcher. Dans un même temps, nous sommes passés de la viande crue arrachée de la bête avec les dents aux petits plats en barquette saturés en gras et en sucres qui chauffent tout seuls au micro-onde. Et nous avons grossi. Et nous voulons maigrir. Et nombre d’entre nous pensent qu’il faudrait juste se remettre à courir. Ils se trompent ! Pour maigrir, il faut en fait remplacer le cassoulet en boîte par un steak haricot vert et courir (ou sauter, rouler, nager, marcher vite…).

Laissons de côté les personnes qui peuvent ingurgiter 5 fois leur poids en nourriture sans prendre un gramme, cet article ne les concerne pas puisque généralement, ne veulent maigrir que les personnes qui pensent avoir trop pris de poids à un moment de leur vie.

Il est difficile voire impossible de maigrir durablement sans faire de sport mais pas pour les raisons qu’on croit. Le corps a besoin d’énergie pour fonctionner. Cette énergie est fournie par l’alimentation. Elle apporte au corps du carburant qu’il brûle pour avancer. Mais contrairement au réservoir d’une voiture qui déborde si on met trop d’essence, le corps humain est extensible et tout ce qui n’est pas consommé est stocké sous forme de graisse, là ou il y a de la place, notamment dans le ventre pour les hommes et dans les fesses pour les femmes.

Or le seul moyen de faire fondre ces réserves de graisse, c’est de puiser dedans. C’est ce que fait l’organisme quand il reçoit moins de calories qu’il n’en dépense. Pour maigrir il faut donc d’une part apporter moins de calories (et pour cela il n’y a pas 50 façons de procéder, il faut manger moins et/ou différemment) et d’autre part favoriser le mécanisme en empêchant l’organisme de puiser dans les muscles. En effet, le corps est composé de ce que l’on appelle la masse maigre (les os, les muscles…) et la masse grasse (le stock de graisse). Or plus la masse maigre est importante (plus la personne est musclée) plus le métabolisme va consommer de calories puisque les muscles consomment de l’énergie alors que le gras se contente d’être là (principe du stockage).

Concrètement, faire 150 abdos par jour pendant 3 mois ne fera pas perdre le moindre centimètre de tour de taille. Cela va permettre de développer les muscles, de les rendre plus durs, plus volumineux, plus résistants (à condition de ne pas en faire tous les jours pour leur permettre de se reconstituer pendant les phases de repos), plus jolis, plus tout ce que vous voulez, mais pour que ces beaux abdos tous neufs soient visibles, il faudra bien à un moment s’occuper du matelas de graisse qui les recouvre, ce qu’aucune séance d’abdos ne pourra faire si le corps continue à stocker et non à puiser.

Vous me direz, « on consomme plus de calorie en faisant une heure de vélo, qu’en passant une heure devant la télé et au moins, sur le vélo, on ne s’envoie pas un pot de Nutella. ». Certes, mais la « sur utilisation » de calories est dérisoire. Prenons quelqu’un qui fait trois fois une heure de sport par semaine (ce qui est déjà très très bien). Il va consommer environ trois fois 500 calories soit 1 500 calories de plus dans la semaine. En valeur énergétique, ça représente une seule belle pizza quatre fromages (sans compter l’huile pimentée et la crème brûlée qui va derrière). Il y a bien entendu de nombreux paramètres qui feront qu’on consommera plus ou moins de calories (l’intensité de l’effort, le poids de l’individu, son métabolisme, le climat, l’âge du capitaine…) mais ce qu’il faut retenir c’est qu’en moyenne, pour le commun des mortels, il faut 4 heures de marche rapide pour « éliminer » une seule part de tarte aux pommes ! Ce qui va faire maigrir à coup sûr, c’est les quatre heures de marche moins la tarte plus une banane et un verre de lait.

Et attention à ne pas confondre sport et activité physique. Mieux vaut marcher tous les jours 45 minutes d’un bon pas pour aller au travail que de faire 4 heures de vélo tous les 15 jours. La régularité d’une activité physique permet de gagner en endurance, en force, en souplesse et de faire fonctionner le cœur (le cœur ne s’use que si on ne s’en sert pas).

En résumé, le sport est bon pour la santé, c’est bon pour la ligne car ça permet de sculpter la silhouette en donnant du volume au muscle, mais pour voir les muscles, il faut faire fondre la graisse, ce que seul un régime hypocalorique peut permettre.

Hé ben maintenant il y a plus qu’à s’y mettre, on éteint l’ordinateur, on achète des chaussures qui courent vite, deux kilos de clémentine, et hop et hop et hop…

La liposuccion est bonne à la santé
Les femmes liposucées ont toujours du cholestérol.

On aurait pu penser que se faire aspirer plusieurs litres de graisse était bénéfique pour la santé, notamment en prévenant les risques cardiovasculaires ou les risques de diabète. Or d’après une récente étude, il n’en est rien, ce qui ne fait que confirmer que la graisse enlevée lors de la liposuccion, le tissu adipeux, reste différente, dans ses implications pour la santé, de celle qui provoque crise cardiaque, diabète ou cholestérol.

Car même si elles peuvent paraître plus minces et sveltes après l’aspiration, les femmes liposucées n’ont perdu qu’un peu de graisse superficielle mais n’ont pas amélioré leur bilan sanguin, viscéral ni vasculaire pour autant, le bénéfice apporté n’est donc qu’esthétique.

Comme le conclut l’étude : "même si on retire d’un seul coup une grande quantité de graisse, on ne modifie pas le métabolisme sous-jacent." Le sport et une bonne hygiène de vie seuls pourront véritablement améliorer la santé en prévenant le risque de maladies cardio-vasculaires ou de cancers.

Faire du sport après un repas
Du sport, oui; mais pas battre des records !

Les conseils en cette matière divergent grandement ! Entre ceux qui prétendent qu’il faut attendre la fin de la digestion avant de faire du sport et ceux qui conseillent 3 heures, 2 heures, une heure... difficile de se faire une opinion.

Les arguments en faveur de la pause sont que la digestion mobilise tellement de sang et d’énergie qu’il vaut mieux attendre ! Dans ce cas, respirer, maintenir sa température corporelle, s’exciter dans un embouteillage aussi. Faut-il pour autant suspendre toute autre activité ? Bien sûr que non. Les dépenses énergétiques de la digestion se chiffrent à 200 calories par jour, ce qui représente 2 heures de lecture ou de télé. De plus, s’il fallait vraiment attendre la fin de la digestion (les aliments restent dans l’estomac entre 2 et 8 heures ; une digestion complète dure près de 15 heures), on ne ferait rien du tout !

Le sport non intensif après un repas favorise au contraire la digestion, qui prendrait deux fois plus de temps au repos, et abaisse le taux de sucre chez les diabétiques.

Le cancer fait mal

Pas de nerfs dans le cancer!
Il arrive fréquemment d'être inquiet en raison d'une douleur dans le sein ou dans le ventre et de craindre d'avoir le cancer.

Il faut savoir que malheureusement la tumeur cancéreuse n’est pas douloureuse. C’est un groupement anarchique de cellules inorganisées qui ne peut constituer de réseau nerveux et n’a donc aucune sensibilité.

Pour qu’un cancer fasse mal, il faut qu’il touche une partie sensible du corps humain. Or, il y a très peu de zones sensibles à l’intérieur du corps ; l’extérieur des os et de certains organes, ainsi que les nerfs et c’est quasiment tout. Ce qui fait que la maladie n’est souvent perçue par le malade que bien tard et que le diagnostic est souvent fait sur d’autres symptômes comme la fatigue, des saignements ou un amaigrissement.

Ceci explique que certains cancers peuvent atteindre la taille d’un ballon de foot avant d’être diagnostiqués.

Les douleurs cancéreuses, si justement redoutées par tout le monde, ne surviennent la plupart du temps qu’en fin d’évolution quand la tumeur a envahi les os et les centres sensitifs.

Qui dort dîne
Le sommeil est réparateur, pas restaurateur !
Selon le dicton populaire, dormir suffirait à faire disparaître toute sensation de faim ou sous-entendrait que le sommeil aurait une valeur nutritive quelconque. Or même si une nuit de sommeil est nécessaire et réparatrice pour le corps, ne pas manger avant d’aller se coucher risque fort de faire se relever la nuit pour aller piocher dans le frigo, car même si le métabolisme et la digestion sont ralentis, le corps consomme toujours de l’oxygène et de l’énergie, c’est pourquoi il est recommandé de manger léger avant de se coucher.

L’erreur vient de ce que cet adage était en réalité l’enseigne des auberges autrefois, indiquant clairement que le voyageur qui prenait une chambre devait aussi dîner sur place. Et comme souvent avec les dictons, son origine se perd et le sens originel se voit dénaturé.

Faisons vomir le buveur d’eau de javel 
Y’a t-il en chacun de nous un marabout qui sommeille ?
S’il est un type d’accident en particulier sur lequel on dit tout et n’importe quoi, c’est bien l’intoxication par produit chimique et en particulier l’eau de javel. Cet accident ne représente qu’un faible pourcentage des accidents domestiques mais fait partie de notre inconscient collectif, tout chargé qu’il est de sens, de contresens et bien entendu d’un paquet d’idées reçues auxquelles il n’est pas si aisé de tordre le coup...

On ne compte plus les croyances ineptes sur la façon de réagir face à un accident lié à l’ingestion d’eau de javel. La croyance populaire la plus courante, est qu’il faut faire vomir l’enfant. Cette erreur s’explique facilement par la crainte de l’adulte, qui sait qu’il y a dans l’estomac de son enfant, un produit ayant une aussi mauvaise réputation que l’eau de javel. Soit dit en passant, les produits les plus effrayants ne sont pas toujours les plus dangereux. L’ingestion de lessive ou de shampoing par exemple étant bien plus dangereuse car ils peuvent, s’ils se mettent à mousser, passer dans les bronches et provoquer des troubles respiratoires.

Mais revenons à notre eau de javel. Faire vomir est un geste dangereux et aggravant ! En effet, en faisant vomir l’enfant (ou l’adulte d’ailleurs), le sauveteur va provoquer un second accident, en sens inverse. Le produit va repasser dans l’oesophage et le brûler une seconde fois. Les risques de lésions sont alors démultipliés. Et puis finalement, un estomac, c’est plutôt solide, et comme dirait mon grand père, « si ça peut supporter vos Big Mac, ça peut bien supporter trois gouttes d’eau de javel ».

Tous les moniteurs de secourisme vous le diront, les gens sont intarissables sur le sujet. Voici une liste non exhaustive des fausses bonnes idées les plus fréquentes :

« Il faut lui faire boire de l’eau ». Sans doute avec le souci de diluer le méchant produit, de calmer la douleur dans le tube digestif ou juste histoire de faire quelque chose... Là encore, danger ! Tout ce que l’on obtient c’est une augmentation du volume de liquide dans l’estomac et donc une augmentation de la durée et la pénibilité du lavage d’estomac qui va suivre.

Plus étonnant, « le coup du verre de lait ». L’origine de cette croyance remonterait au 19ème siècle. Il semblerait qu’à l’époque, les mineurs de fond qui buvaient du lait vivaient plus vieux que les autres. L’explication viendrait du fait que le lait entier, très gras, tapissait la gorge de ces mineurs servant en quelque sorte de filtre pour les particules de charbon et d’amiante. Moins de particule dans les poumons donc, mais aucun rapport avec l’estomac et le conduit qui y mène. La réputation d’antipoison du lait est donc totalement injustifiée. 

Faire manger du pain, boire de l’huile d’olive, faire des incantations, la liste semble infinie, sans doute parce qu’il est frustrant de rien faire et pourtant : Au final la seule bonne conduite à tenir est bien de ne rien faire, de ne surtout pas tenter de pratiquer des gestes qui seront dans tous les cas inutiles voire dangereux et se contenter d’appeler les secours et de faire conduire le buveur d’eau de javel à l’hôpital.

Une chose cependant, relevant du bon sens, consiste à éviter que cela n'arrive. Et comme j'aime placer cette petit adage moralisateur et tellement vrai: "il vaut mieux prévenir que guérir" surtout quand guérir s'avère impossible. évitez donc autant que possible de transvaser des produits dangereux dans des récipients d'usage comestible.
comme mettre du produit vaisselle dans une bouteille de coca. 
Et quand bien même vous y seriez contraints, prenez la peine d'y faire apparaître une inscription voyante de mise en garde!
Arrangez-vous pour laisser les produits dangereux hors de porté des enfants. et enfin gardez-les à l'oeil. 

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