20 minutes d'insomnie

Publié le par Mabouya

texte paroles Melanie Laurent clip Insomnie chanteuse

Je suis atteint d'une maladie, 
une maladie mentale, ma maladie mon talent.
Ma tête nage dans l'encre, mes pieds dans l'engrenage.
Quand creuse le cancre et s'en contente.
Quand c'la le tente, haletant, 
plus qu'un con n'tente, puisque pas le temps.
Comme fer de lance, quand on a une idée faut bien qu'on tente 
et tant qu'à faire j' me lance.
Peu fier, j'peux pas m' faire violence.
Quand de mon encre j'entre dans l'antre de mon être,
j'y jette l'ancre, j'dois l' reconnaitre.
Heureux alors de me connaitre
et d' reconnaitre avoir épouser l'écrit.
Heureux comme être, pour avoir été 
le souhait de rester son seul maître.
Heureux comme naitre et pousser les cries. 
Troubler alors, pourtant bien né et bien épais. 
Aplani à planer, et bien j'essai. 
Chercher la paix dans le trouble et trouver la plaie.
Appeler les preuves et épeler l'épreuve. 
Je ne vous répondrai pas si vous m'appelez, 
mes milliers de textes le prouvent.
Mes milliers de thèmes m'approuvent
même ceux qui ne cherchent qu'à m'humilier.
Mon bic, ma proue ma douve, toujours prêt à fusiller.
Il parle sans rien dire et il dit s'emparer de ce qui ne parait pas.
Je dis même qu'il m'empale, alors n' m'en parlez pas.
J' suis érudit de moi, d' mes résidus et des rues de mon être,
pleins de lettres discrètes, pressées ou rutilantes.
Vacillant de mes complexes, de mes excès, d' mes rudiments,
de mes clairvoyances, de mes tréfonds très foncés. 
Tout droits ou incurvés, refoulés ou prétendus.
Mon mal est ma thérapie.
Heureux d' fouler mon près tendre, 
ma terre aride, ma glace durcie, 
ma souplesse et mes traits tendus.
J'empoigne mon gant de velours
et mon stylo jette sur une feuille un dévolu devenu lourd.
Je n' suis pas tout ce que j'aurais voulu 
et si j' n'évolue au moins j'ai de l'humour.
Mais je n'ai rien à donner, non rien à partager pourtant j'ai de l'amour.
Donc je repart, je me répare et je reparle de dangers de mort.
Une autopsie, une note au psy, pour voir ce que déguise tes pas.
j' y ai vue toutes les couleurs du bonheur, même des qui n'existaient pas,
et qu' la douleur n'y résistait pas.
J'y reviendrai surement plus tard.
Mais pour l'heure j'arrête là car j'en ai mare...
MABOUYA ... (20 minutes d'insomnie...)

Publié dans Textes

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
M
<br /> L'insomnie vous permet de masser les mots qui courrent dans votre esprit, trop lumineux au point de vous éveiller en pleine nuit. Il faut se méfier d'un esprit brillant, il empêche de fermer les<br /> yeux.<br />
Répondre
L
<br /> <br /> HARKIS LES CAMPS DE LA HONTE<br /> <br /> lien vers http://www.dailymotion.com/video/xl0lyn_hocine-le-combat-d-une-vie_news<br /> <br /> <br /> En 1975, quatre hommes cagoulés et armés pénètrent dans la mairie de<br /> Saint Laurent des arbres, dans le département du Gard. Sous la menace de tout faire sauter à la dynamite, ils obtiennent après 24 heures de négociations la dissolution du camp de harkis proche du<br /> village. A l'époque, depuis 13 ans, ce camp de Saint Maurice l'Ardoise, ceinturé de barbelés et de miradors, accueillait 1200 harkis et leurs familles. Une discipline militaire, des conditions<br /> hygiéniques minimales, violence et répression, 40 malades mentaux qui errent désoeuvrés et l' isolement total de la société française. Sur les quatre membres du commando anonyme des cagoulés, un<br /> seul aujourd'hui se décide à parler.<br /> <br /> <br /> 35 ans après Hocine raconte comment il a risqué sa vie pour faire raser<br /> le camp de la honte. Nous sommes retournés avec lui sur les lieux, ce 14 juillet 2011. Anne Gromaire, Jean-Claude Honnorat.<br /> <br /> <br /> Sur radio-alpes.net - Audio -France-Algérie : Le combat de<br /> ma vie (2012-03-26 17:55:13) - Ecoutez: Hocine Louanchi<br /> joint au téléphone...émotions et voile de censure levé ! Les Accords d'Evian n'effacent pas le passé, mais l'avenir pourra apaiser les blessures. (H.Louanchi)<br /> Interview du 26 mars 2012<br /> sur radio-alpes.net<br />
Répondre