Seul

Publié le par Mabouya


Sidéré j'ai eu des potes dont j'ai été déshérité.
à les écouter je devrais être parrain ça fait un bail,
ou par un beau jour père.
malgré mon idéal, mon esprit s'imperméabilise.
ce n'est pas misérabiliste que de croire en l'esprit saint ou au saint père.
l'obstination est imparable.
j'ai résidé dans mes rêveries, immuable.
à réciter des résidus de vie, de rires.
j'ai décidé de m'isoler et qu'il me fallait voir du monde.
camisolé, j'ai créé ce désordre qui aujourd'hui me désole,
me déshonore et ne sonorise que trop peu d'événements.
désillusions des îles, usons des cils, fusion débile.
coupable d'absolution clandestine.
j'ai donné tout ce qu'on ne m'a pas rendu.
quand se décime la solution,
on se mésestime absolument.
je n'ai pas toujours payé mon dû.
j'ai dessiné l'abolition des coups de Trafalgar.
j'ai pardonné même les vendus.
échiné, j'ai écimé la vie de moine, les ablutions.
je rêve d'assassiner l'aumône,
trop froide la gare pour y dormir.
à tous ces hommes pourris d'or noir:
fou rire meurtri sans qu'ils n'y voient
la vie d'un homme non pas sans histoires.
un passant, un transitoire,
un fugitif épris de promesses provisoires,
de provinces fertiles, de fruits juteux.
je ne prie pas à la messe mais je prie Dieu. 
ma vie est un tel secret que mon avis est celui d'une prison dérisoire
puisque trop belle pour inciter à l'empathie
seulement la sympathie et l'ignorance mêlées.
mais les deux en sont reparties.
je ne sais plus si je dois défaire les noeuds durcis,
répartis dans mon ventre et dans mon âme.
encore une fois le doute s'immisce.
ni si je serais heureux loin d'elle sans qu'elle s'y niche.
rester mielleux m'expose à devenir haineux,
amer, et vendre mon âme au diable.
devenir meilleur est une notion qui se remodèle.
et je repars curieux, vois ce récit, j'ai tiré mes cartes.
que veux-tu que je pense?
alors j'irais, et je saurais si le chemin parcouru est irrémédiable.
Et je serais peut-être...

...Mabouya...

Publié dans philosophie

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